David, arme de prédilection : épée

Peux-tu décrire ton style d’escrime ?
C’est vraiment un style d’attaquant, offensif, qui se veut dans l’initiative. Cela me correspond en termes d’état d’esprit. Et comme je suis un peu lent, cela me permet de contrôler la distance. Même si je recule, je peux me préparer à déclencher une réponse.
Quels sont actuellement tes objectifs sportifs ?
J’ai un objectif du point de vue de l’escrime, de la beauté du sport et du style. Il s’agit d’actions technqiues que j’ai envie d’accomplir un jour même si cela n’est pas très efficace. Par exemple, solliciter mes jambes d’une certaine façon, effectuer des déplacements de manière ultra-précise. J’ai aussi un objectif en termes de compétition, qui est très important et où je recherche l’efficacité. J’essaie l’an prochain d’avoir une saison pleine et entière dans la catégorie des vétérans 2, qui me permettra d’être invité aux championnats de France.
Qu’est-ce que la salle d’armes t’a appris sur toi-même ?
Avant d’arriver ici, je ne savais pas que j’étais un attaquant dans la vie. Je me moquais complètement de gagner, et je ne me mesurais jamais aux autres. Par exemple au bowling, faire 150 points me suffisait parce que c’était mon niveau, et c’est tout. A la salle d’armes, j’ai pris conscience que j’étais un compétiteur : gagner me stimule, me permet de prendre des décisions et d’avancer.
Qu’est-ce que la salle d’armes t’a apporté dans les différents domaines de ta vie ?
Cela m’a d’abord permis d’avoir un rituel dans ma semaine. Comme je suis un « mordu », un « affamé » de ce sport, je prends beaucoup de plaisir dans la pratique, et dans le fait d’apprendre de nouvelles façons de mettre des touches. Et comme j’ai besoin de régularité, j’ai appris à gérer mon emploi du temps de façon à ce que l’escrime soit vraiment une priorité.
Peux-tu partager un moment dont tu te souviens, où tu t’es dépassé ou bien où tu as été heureux d’être ici ?
Il y en a plein… Pour donner un autre aspect de la vie de la salle, les moments que j’ai envie de citer sont les dîners de la salle. Le fait de se regrouper, d’avoir un cérémonial dans ce lieu prestigieux et d’entendre les discours du président, je me suis dit : tu n’es pas ici par hasard. J’aime ces moments d’exception où est exprimé avec maestria l’esprit de la salle d’armes. Cela me touche beaucoup.
Si tu devais convaincre quelqu’un de rejoindre la salle d’armes du cercle militaire, que lui dirais-tu ?
A la salle d’armes, il y a beaucoup de membres, la possibilité de pratiquer les trois armes, et les maîtres d’armes qui donnent des leçons individuelles comme cela n’existe quasiment plus ailleurs. Je dirais qu’il y a ici une capacité à accueillir la passion ou la découverte de l’escrime et de l’accompagner sur un très long temps. On peut arriver débutant ou confirmé, les plages horaires donnent une grande flexibilité. Elles permettent de venir une fois par semaine si l’on ne peut pas plus, ou trois fois par semaine et pendant les 12 mois de l’année, pour un acharné comme moi !