Fin mars avaient lieu les Championnats d’Ile-de-France épée vétérans — une compétition réunissant les meilleurs escrimeurs de la région et rapportant des points au classement national.
Dans la catégorie vétéran 4 (V4), le Président de notre salle, Bernard Aussedat, s’est hissé jusque sur le podium avec une belle troisième place !
Avec Sabrina Ouazani, Oulaya Amamra et Daphné Patakia…
Révélée par la magnifique Divines, la réalisatrice a eu le culot de transformer les garçons… en filles pour signer ce portrait de quatre jeunes femmes qui résistent au monde des hommes. Las, la bonne idée du scénario original donne lieu à une suite de clichés et à des séquences qui manquent de finesse. Sur le plan des combats, les réglages ne font pas dans la dentelle sans pour autant miser sur la parodie. On est loin d’un Thelma & Louise pour évoquer l’émancipation des héroïnes.
« Une affaire d’honneur« , de Vincent Perez (2024)
Avec Doria Tillier, Vincent Perez et Roschdy Zem…
Dans le Paris de 1887, le film fait se télescoper deux mondes : celui du duel d’honneur dans lequel journalistes et politiques s’affrontent, et celui de Marie-Rose Astié, une féministe en avance sur son époque qui croise un maître d’armes décidant d’en faire une fine lame. Ils vont s’allier pour défendre leur honneur respectif.
Si la mise en scène est assez classique, l’histoire – influencée par Duellistes, de Ridley Scott – ménage quatre duels de très belle facture dont l’un se déroule au pistolet. Celui où le général Louis Berchère tue avec un sadisme certain le neveu du maître d’armes Clément Lacaze est une petite merveille du genre. Le casting est très solide et Roschy Zem en tête campe avec autorité ce maître d’armes revenu de toutes les guerres.
« Les Trois Mousquetaires : Milady » de Martin Bourboulon (2024)
Avec François Civil, Vincent Cassel, Eva Green
Suite et fin de la cavalcade des Mousquetaires, centrée sur la haine que porte Milady à d’Artagnan. François Civil continue de bien incarner le tempétueux mousquetaire, mais Eva Green a un peu de mal, elle, à exprimer la complexité de Milady, aussi sensuelle que cruelle. Quant à savoir comment elle a survécu à la chute de la falaise du premier volet, c’est un mystère !Pour autant, le duel final dans un brasier est plutôt réussi et spectaculaire.
« Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan », de Martin Bourboulon (2023)
Avec François Civil, Vincent Cassel, Eva Green
Énième adaptation cinématographique du classique d’Alexandre Dumas (plus de trente fois), ce film d’action se distingue par la volonté d’une relecture moderne avec une espèce de western dans lequel les Mousquetaires n’ont pas des tenues clinquantes et chevauchent dans la poussière. Pour l’occasion, il prend quelques libertés avec l’histoire comme dans la séquence de la résurrection.
Côté duels, le film manque un peu de séquences de bravoure et le plus original est celui où Athos (Vincent Cassel), emprisonné dans un chariot, suit les combats de ceux qui viennent le libérer … uniquement par le son des assauts.
Chaque mois de janvier, la Salle d’Escrime du Cercle Militaire de l’Armée (CNA) range les fleurets et sabres quelques instants pour une parenthèse gourmande et festive. La galette des rois y est bien plus qu’un dessert : c’est un moment de camaraderie, de rires… et parfois de compétition pour la couronne !
Il y a des traditions qui évoluent et d’autres qui semblent parfois immuables. Au Cercle militaire, la dégustation de la galette se range clairement dans la deuxième catégorie. Dans le temple feutré de la salle d’armes du CNA, l’acier cesse de chanter le temps d’un soir. Le traditionnel rendez-vous de la galette des rois réunit chaque année, en janvier, tireurs passionnés, maîtres d’armes et amis du club autour de ce rituel immuable : partager une part de frangipane et lever une coupe de champagne ou de jus de pomme, tous réunis dans une ambiance à la fois détendue et espiègle.
C’est au cœur même de la salle, entre les pistes d’escrime, que se déroule ce moment convivial, dans un décor insolite mêlant vestes blanches et flûtes dorées. Les conversations fusent, les éclats de rire aussi — surtout quand on découvre que certains n’attendent même pas la fève pour coiffer une couronne dorée ! Une manière malicieuse, sans doute, de rappeler qu’ici, on aime gagner… même en gourmandise.
Mais pas question de rester trop longtemps au buffet : chez les escrimeurs du CNA, l’appel de la piste est toujours le plus fort. Une fois la galette dégustée, certains remettent le masque et reprennent le fleuret, dans une ambiance plus légère et l’estomac parfois plus lourd. Mais rien de tel que quelques assauts pour digérer l’amande…
La galette du CNA, c’est l’art de mêler tradition et passion, sabre et champagne, élégance et humour. C’est aussi notre manière de bien commencer l’année.
Chaque année, le tournoi Valès rassemble les tireurs du Cercle Militaire des Armées dans une ambiance aussi conviviale qu’exigeante. Une belle tradition sportive et amicale au cœur du 8ᵉ arrondissement de Paris.
Le Valès, c’est le rendez-vous incontournable des escrimeurs du Cercle Militaire – Cercle National des Armées. Ce tournoi interne emblématique se décline dans les trois armes : fleuret, épée et sabre, pour les hommes comme pour les femmes. L’objectif ? Confronter les tireurs du club dans un esprit de compétition amical, mais avec le sérieux et la passion que réclame l’art de l’escrime.
Au fleuret et au sabre, la compétition s’organise sur une soirée bien rythmée : un premier tour de poules permet d’établir le tableau d’élimination directe. Puis les choses sérieuses commencent : 24 tireurs s’élancent, suivis des phases à 16, puis à 8, à 4… jusqu’à la grande finale.
Le club d’escrime du Cercle militaire compte plus d’épeistes, ce qui rend le Valès « épée » un peu particulier. Les poules de classement s’étalent sur tout un mois. Chacun peut donc se qualifier à son rythme. La tableau final de 24 tireurs fera toujours quelques déçus (de ne pas y être) et la compétition s’achève avec la finale.
L’atmosphère monte d’un cran pour les derniersassauts : les demi-finales, la petite finale et la finale sont arbitrées par les maîtres d’armes, sous les yeux attentifs des tireurs et des habitués du Cercle. Le sérieux du sport y côtoie la bonne humeur d’un club où l’on se connaît bien.
À la fin, les quatre finalistes posent pour une photo souvenir, et la soirée peut se conclure – selon les envies – par une bonne douche… ou un débriefing plus ou moins sportif autour d’un verre, au bar du club à l’étage !
Et bien sûr, il y a des récompenses à la clé : les grands gagnants repartent avec des goodies premium du club (surprise garantie !), remis lors du pot de fin d’année en juin, qui réunit toute la famille escrimeuse du Cercle Militaire dans une ambiance chaleureuse et festive.
Ne soyez pas intimidé(e) par cette salle militaire, centenaire, sise dans un magnifique palais néo-classique. Attachée à notre héritage, mais loin des garde-à-vous, notre salle est un lieu convivial, où vous retrouverez, tous les soirs, les mêmes aficionados qu’il vous faudra déloger des pistes.
L’organisation de la salle, avec ses horaires réguliers, ses grandes plages d’ouverture et la présence de nos maîtres d’armes, permet le développement d’un véritable esprit de club, ouvert à toutes et à tous, grand débutant(e) de tout âge comme confirmé(e).
Au sein du Cercle National des Armées, vous croiserez des tireuses et tireurs de tous les âges. L’ escrime est certes un sport dynamique, nécessitant réactivité et explosivité. Mais, c’est aussi un sport qui requiert de l’analyse, de la précision et de la technique, des qualités qui se développent avec l’expérience. Les fougueuses jeunes générations ont bien des choses à apprendre de leurs aîné(e)s, et les gagnants ou gagnantes ne sont pas toujours celles et ceux que l’on croie…
Cette diversité générationnelle est aussi une source d’enrichissement collectif et personnel. Notre salle d’armes réunit en un même lieu des tireurs et tireuses qui, de par leur âge et leur parcours, ne se seraient probablement jamais croisés ailleurs que sur la piste, et, bien au-delà de l’escrime, ce sont des amitiés improbables qui peuvent se nouer en croisant le fer.
Pour certaines et certains, c’est parfois compliqué. Surtout à l’adolescence quand son corps change, qu’il faut revêtir une tenue blanche et près du corps.
L’escrime, c’est encore aujourd’hui un sport plutôt masculin. Bien que les femmes soient de plus en plus nombreuses, il reste encore des progrès à faire pour atteindre la parité dans ce sport de combat et d’opposition (la fédération française d’escrime compte 30% de femmes licenciées).
Enfin, pratiquer un sport, comme toute activité, n’est pas neutre pour l’environnement. Fondre du métal pour produire des lames, acheter des équipements sportifs, se déplacer pour ses compétitions, etc., autant d’activités liées à l’escrime dont l’empreinte environnementale doit être prise en considération pour pratiquer notre sport de façon écologiquement responsable et en limitant ses impacts.
A la salle d’armes du Cercle national des armées, nous souhaitons sensibiliser nos escrimeuses et escrimeurs à toutes ces problématiques dans la pratique de leur sport. Plusieurs actions ont déjà été menées dans ce sens : Octobre rose ; atelier sur la transition écologique auprès des enfants, en partenariat avec l’association Les Climatosportifs, et d’autres actions seront menées dans les prochains mois.
À l’occasion de ses 100 ans, Gilbert Ginsburger, figure emblématique de l’escrime au Cercle militaire de Paris, a été célébré comme il se doit. Président de la salle d’armes pendant plus de 30 ans, il devient président d’honneur en 2025. Retour sur un moment fort en émotion et en convivialité, organisé par le général Bernard Aussedat et les maîtres d’armes.
Décembre 2024 restera une date gravée dans les mémoires de la salle d’armes du Cercle militaire. Ce mois-là, les escrimeurs et escrimeuses se sont réunis pour célébrer un événement exceptionnel : les 100 ans de leur président bien-aimé, Gilbert Ginsburger, désormais nommé président d’honneur après plus de trente ans à la tête de notre salle.
Une figure inspirante pour les escrimeurs du Cercle militaire
Magistrat de haut vol, escrimeur passionné, homme d’une rare élégance morale et d’un humour à toute épreuve, Gilbert Ginsburger est une figure incontournable de notre Cercle. Depuis 1991, il a incarné l’esprit de notre salle : exigence, passion, respect et camaraderie. Toujours à l’écoute, toujours juste, il a su faire vivre une institution où chacun se sent accueilli, reconnu et encouragé.
En devenant président d’honneur, il ne quitte pas la salle – loin de là. Il continue de venir régulièrement, partageant conseils avisés et anecdotes avec cette bienveillance qu’on lui connaît.
Une fête à son image : conviviale et chaleureuse
À l’initiative du président actuel, le Général Bernard Aussedat, et des maîtres d’armes, la salle s’est parée de ses plus beaux atours pour une soirée à la hauteur de l’homme célébré. Entre éclats de rires, souvenirs partagés, et instants d’émotion, les discours ont salué l’engagement sans faille du « Président », sa rigueur teintée d’humanité, et son amour du sport et des gens.
Les tireurs de tous âges, anciens et nouveaux, les membres du Cercle et les invités ont levé leur verre à la santé d’un centenaire qui, fidèle à lui-même, a remercié chacun avec humilité et humour.
Une salle d’armes vivante, un esprit intact
Cette célébration a montré, une fois de plus, que notre salle est bien plus qu’un lieu d’entraînement : c’est une communauté d’escrimeurs et d’escrimeuses, unie par une passion commune et une profonde estime pour ceux qui font vivre cet esprit. Et nul ne l’a mieux incarné jusqu’à présent que Gilbert Ginsburger.
Merci, Monsieur le Président, et bravo pour ce centenaire lumineux !
Christelle travaille à Paris et dessine des portraits, des intérieurs et des paysages. Elle est venue à la Salle du cercle Militaire pour faire dessins remplis de charme de la salle et de ses tireurs.
Pascal Brioist, Hervé Drévillon, et Pierre Serna, Ed. Champ Vallon, 2002.
Un travail fourni d’universitaires sur la culture de l’épée. Malgré quelques redites, on y trouve des informations très intéressantes sur les statistiques de la morgue du Grand Châtelet par exemple.
Duel
Martin Monestier, Ed. Sand, 1991.
Dans ce gros volume, bien illustré, on se plonge avec plaisir. En découvrant des pages insolites comme celles consacrées à la « Mensur », une pratique spectaculaire du duel encore en vigueur en Allemagne aujourd’hui.
Sur le pré- Le Duel en France du Moyen-Age à nos jours
Liliane Fonpudie, Ed. Jeux de plume, 2004.
Retour sur quelques rencontres célèbres comme celles qui opposèrent Clémenceau, tigre des duels, à Déroulède ou Drumont.
La Mort en face – Histoire du duel de la Révolution à nos jours
François Guillet, Ed. Aubier, 2008.
Circonscrite dans le temps, cette histoire revient sur un « sport » auquel se sont adonnés, malgré les interdits, hommes politiques, artistes et journalistes. Dans un rituel à l’histoire mouvementée.
En bonne compagnie
Pierre Monier, Ed. Aléas, 2008.
Des interviews de Gérard Barray, de Mylène Demongeot et, bien sûr, de Jean Marais ne suffisent pas à rendre cette lecture attractive.
Le Chevalier de Saint-Georges, le fils de Noémie
Daniel Marciano, Ed. Thespis, 2006.
Sous forme d’une fiction historique enlevée, l’auteur raconte la vie de ce métisse doté de talents très différents, aussi fine lame que grand musicien. Et grand séducteur. On dit même que, musicalement, il influença un certain Mozart.
Le Duel, une passion française 1789-1914
Jean-Noël Jeanneney, Ed. Seuil, 2004.
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Le Président de la bibliothèque de France est un historien érudit qui sait communiquer sa passion. La preuve avec ce parcours d’un rituel réglé comme un ballet. Quelques belles anecdotes.
Le Rire de Zorro
Martin Winckler, Ed. Bayard, 2005.
Passionné de série, médecin, il raconte avec brio comment, au tournant du siècle dernier, la littérature donna naissance à une figure culturelle si forte.
Histoire des Maîtres d’Armes
Claudius Wackermann, Ed. Plein Chant, 2009.
L’auteur nous conte la longue histoire de l’enseignement de l’escrime depuis la haute antiquité, jusqu’à nos jours et d’un bout à l’autre de la planète. Toutes les facettes de cette discipline y sont évoquées depuis l’escrime du spectacle jusqu’à l’escrime militaire, en passant par les duels et l’escrime de compétition aux trois armes : épée, fleuret, sabre.
Histoire de l’escrime
Maître Pierre Lacaze, Ed. Plein Chant.
Réédité par un imprimeur curieux de tout, installé en Dordogne (il faut vraiment suivre ses productions), voilà un classique sorti quelques mois après la disparition de ce célèbre formateur. Et dont l’édition originale est pratiquement introuvable.
La Légende de l’escrime
Maître Jacques Castanet,Ed. Le Pas de l’Oiseau, 2009.
Pour qui connaît l’ancien maître de la Sorbonne, on ne peut que se plonger dans ce récit enlevé, facile à lire et bourré d’anecdotes. En prime, il y a une riche iconographie que cet Antiquaire de l’escrime a réunie. Notamment des documents étonnants sur l’escrime et la femme.
En garde – Du duel à l’escrime
Maître Pierre Lacaze, Ed. Gallimard – Découvertes, 1991.
Cette collection est souvent remarquable. Une preuve de plus est apportée avec cette histoire synthétique, très richement illustrée.
Passée la Guerre de 1870, la vocation de l’École de Joinville évolue. L’École élargit d’abord son champ de compétences à l’escrime et devient l’École normale de Gymnastique et d’Escrime de Joinville (1872). Dès lors que l’Armée française devient une Armée de conscription, l’École assure aussi la formation de professeurs civils de gymnastique.
Pose à l’entrainementJoinville – École Normale de Gymnastique.Joinville : Camp de Saint MaurJoinville : Camp de Saint Maur : Jeux de sabresJoinville – École Normale Militaire
Sport réservé à une élite, l’escrime avait sa place dans les grandes écoles .
Saumur – Maîtres d’armes faisant une poule à l’épée.Entrainement à l’école Polytechnique (1)Saumur – Enseignement de la contre-pointe (Mouvement au sabre où l’on frappe à la fois de la pointe et du tranchant)Saumur – Pose plastique à l’École de CavalerieL’école de Saint-Cyr – Cours d’EscrimeL’école de Saint-Cyr – Cours d’EscrimeL’école de Saint-Cyr – Cours d’EscrimeEntrainement à l’école Polytechnique (12
Les bienfaits de l’entraînement régulier Comme tout sport, l’entraînement régulier est essentiel pour progresser en escrime. Voici quelques bienfaits d’un entraînement constant : Amélioration de la condition physique : Un entraînement régulier vous rendra plus fort et plus résistant. Perfectionnement des techniques : Répéter les mouvements vous permettra de les exécuter avec plus de précision et de rapidité. Développement de la stratégie : L’expérience vous aidera à mieux anticiper les mouvements de votre adversaire.
Les escrimeurs posant pour une photo aimaient se montrer dans une attitude fière et conquérante. Mais à qui était destinées ces cartes ?
Saumur – Pose plastique à l’École de CavalerieAprès les assauts (1911)Championnat militaire 1911Prévôt et ÉlèvesUne escrimeuseJe pose et j’en suis fier car je le mérite !A l’Escrime – Le prévôt d’Armes DuboisMaitre d’ArmesPhoto d’escrimeurs militairesPhoto d’escrimeurs militairesÉquipe gagnante au challenge des Amis de l’Épée (1919)