On attribue à Platon cette définition : « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants , les morts et ceux qui vont sur la mer » …

Je pense qu’on peut ranger dans cette 3ème catégorie les aventuriers du Vendée Globe,2 à 4 mois seuls , sans assistance sur des océans difficiles , il faut le faire !

Heureusement pour les « amateurs » comme moi , la voile ce n’est pas que ça et nous nous comptons plutôt dans la 2ème catégorie, celle des « vivants » …qui comptent bien le rester longtemps … Mais qu’est ce qui fait donc courir –ou plutôt naviguer-tous ces « voileux » ?

Probablement la piqure d’adrénaline qu’ils reçoivent lorsqu’ils larguent les amarres au sens propre et figuré du terme .La mer partage avec la montagne le fait d’être un de nos rares espaces de liberté : peu de règles (autres celles élémentaires de sécurité) , pas de permis de conduire , un domaine presque illimité où l’on est en conversation Aavec soi-même et avec la nature. Une nature qui n’est pas hostile mais qui peut être dangereuse et qu’il faut savoir respecter car elle est plus forte que nous.

Dans le type de navigation que je pratique : la croisière côtière ou semi-hauturière , il faut tout le temps rester attentif : au bateau , à l’état de la mer, à la navigation, à l’équipage…pas le temps de s’ennuyer !

On vit des moments très variés : de la détente d’un après midi ensoleillé à l’anxiété de la nuit qui tombe et à l’étonnement (un peu fatigué) du jour qui se lève , au ballet des dauphins qui vous accompagnent et aux escales dans les ports ou les mouillages sympathiques .

Et je ne suis – bien sûr – pas totalement d’accord avec mon épouse qui pense que le seul intérêt de la navigation , ce sont les escales et que la « salle de bains »de mon bateau est trop petite…

       Naviguez ! C’est une bonne détente entre 2 compétitions d’escrime …